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L'Histoire, c'est malgré tout du passé

L'histoire a démarré, en Mars 2007 à l'Ogre à Plumes, rue jean Pierre Timbaud à Paris. Un lieu qui n'existe plus, qui était tenu par une compagnie de théâtre nantaise. Lieu exigu mais chaleureux. Ces soirées avaient lieu tous les mois et demie et ont tout de suite "pris". Un public de "fans" emplissait le sous-sol de ce café littéraire et même les marches qui y conduisaient. J'invitais tous les artistes participants à la soirée, à dîner dans ce même lieu. Il y avait au tout début un jury qui décidait du vainqueur de la soirée qui se terminait par une pluie de confetti en forme de coeur. "L'amour d'écrire en direct" y est resté deux saisons, l'équipe dirigeante épuisée lâche le lieu. 

 

 

 

Rencontre avec Oscar Sisto (alors professeur de théâtre pour Star Académy sur TF1) qui m'accueille gentiment pour deux soirées dans ce lieu qui s'appelait alors "Académie Oscar Sisto" (devenu aujourd'hui Comédie Nation). Je partage le plateau depuis quelques soirées avec CAmille Solal. 

Mais cette bonbonnière, long saucisson rose est difficile à habiter pour ce type de soirée. 

Un ami comédien, Bertrand Farge, me parle d'un nouveau lieu dans le 19è, atypique dans sa structure et son fonctionnement. Le Vent se Lève. 

 

 

 

 

Jean-Pierre Chrétien m'accueille chaleureusement dans sa salle. Un immense parquet pour le tango, un plafond très haut, des rideaux aux fenêtres comme des voiles de bateau, des murs "bouffes du Nord" mais blancs, avec au fond un petit bar où on refait le monde (qui est parfois si mal fait). c'est dans ce lieu que naît la série "Moi et Ouam".  J'accueille et j'invite à dîner les artistes, dans ce très bon restaurant italien qui jouxte le lieu. "L'amour d'écrire en direct" n'y reste qu' une saison, Jean-Pierre Chrétien dans un souci de cohérence avec sa programmation décide que nous nous séparions. 

Je crois que je laisse passer du temps avant de reprendre ces soirées. Peut-être un peu de lassitude devant les difficultés rencontrées. 

Quelque temps plus tard je viens m'égarer pour deux soirées au théâtre Darius Milhaud. Je n'ai la salle que 15 minutes avant, le public attend sous la pluie. Une erreur. Mais le public a continué de me suivre.  

 

Je contacte mon ami, Olivier Cohen, qui vient de quitter le théâtre le Proscenium à Paris, pour construire un lieu de création à Montreuil, rue Bara, à dix mètres du pittoresque foyer malien avec la complicité de la metteuse en scène avec qui j'avais déjà travaillé : Ursula Mikos. Original, blanc, nu, un  peu trop "contemporain" pour "l'amour...", trois soirées se passeront dans la Fabrique MC, puis je décide de faire un break. Le public m'aura suivi jusque là, se sera même renouvelé mais les aides ne viennent pas, et l'envie n'est plus tout à fait là.

Puis je me dis que ce sera un dernier baroud, pour l'honneur, parce que quelques amis qui ont entendu parler de "l'amour..." et ne l'ont jamais vu, me talonnent. Et dans ces amis, il y a Alain Paré que j'avais connu alors qu'il était jeune et musicien sur une de mes premières comédies musicales il y a 30 ans de ça. Le metteur en scène François Tardy me parle du sous-sol d'un café restaurant sur les hauteurs de Montmartre : Le Soleil de la Butte. Je reprends du poil de "L'amour..." avec la complicité du clown littéraire Jacky Viallon. Ce sera un "one shot". C'est un succès, mais la bourse est plate. Nouveau break.
Je rencontre à intervalles réguliers, Alain Paré ce vieil ami. Il me montre les travaux d'un lieu près de Nation, qu'il doit ouvrir l'année suivante. Un complexe, salle de spectacle, restaurant, bureaux, je cherche avec lui un nom de baptême : ce sera le Pan Piper. 

Enthousiasmé par le concept, il m'encourage, à reprendre mes soirées. Il m'offre une salle juste à côté de son lieu : l'Auguste théâtre. 

C'est reparti, mais cette fois ce sera dans son lieu, au Pan Piper, pour 5 soirées. 

Les Ecrivains Associés du Théâtre me soutiennent à nouveau et la fondation inter-fréquence créée par Alain Paré lui-même, apporte le plus gros de l'aide qui m'est nécessaire pour assurer financièrement ces soirées, dont je suis devenu le producteur. 

Les conditions techniques sont top, mais la salle est immense pour ce type de soirée, qui s’accommode mal d'un micro d'un bout à l'autre. Quelque chose se perd malgré tout dans cette immensité, malgré le succès remporté par "l'amour d'écrire en direct". D'un commun accord, Alain et moi décidons que le mieux est de chercher aune autre salle. 

Ce sera le théâtre de la Boussole, en face de la gare du Nord. Un ancien cinéma porno. Quelque chose de l'usine à spectacles, froide, la promiscuité avec la Gare du Nord, conditions techniques difficiles. On y fera "L'amour..." qu'une seule fois. 

Pour faciliter la "com" de ces soirées, le mieux ne serait-il pas, d'occuper un lieu mieux identifié pour un public littéraire et de théâtre ? Un ami Benoit Lavigne vient d'être nommé directeur du....

 

 

 

 

théâtre du lucernaire ! Je pense avoir signé un bail avec le lieu. Patatrac, je fais venir ce soir-là deux femmes sur scène qui s'enlacent à l'écoute d'un texte que j'ai spécialement  écrit pour elles. C'est clivant. La direction du Lucernaire ne juge pas bon de risquer une autre soirée avec moi. Cao !

Je me dis : fini le nomadisme qui me complique tout, crée des incertitudes etc... Il me faut un lieu qui m'accueille, adapté à ces soirées, un endroit chaleureux etc...

Et c'est là que je pense à ce lieu où deux de mes pièces ont été jouées...

Ce sera la salle appartenant à Claude Lelouch, le Ciné XIII théâtre, sur les hauteurs de MOntmartre. Ce sera en 2018, la 10è soirée dans ce théâtre, dans le quel le public, les artistes et moi-même nous nous  sentons bien, très bien même, et qui à partir d'aujourd'hui,  coréalisent ces soirées. 

 

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